Le réel est un trésor, caché dans le quotidien.
Dans son atelier à Centrale 2, sur l’ancien site minier de Nyoiseau, Éric Sanchez, sculpteur-forgeron, écoute les voix du métal. Il récupère, forge, soude et assemble des pièces trouvées (ressorts, rotules, plaques et engrenages) pour faire naître des formes où la mécanique frôle le vivant. Ses sculptures semblent avoir une mémoire : celle des gestes, des machines et des paysages industriels du Segréen.
Au fil du feu et des étincelles, l’objet d’atelier devient créature, l’outil devient poésie, et le quotidien révèle son éclat.
Installé à la Centrale 2 à Nyoiseau, Éric inscrit sa pratique dans l’histoire des mines de fer voisines : il conçoit des œuvres et des dispositifs interactifs pour raconter ce territoire, comme la borne d’arcade mobile qui accueille le jeu Voyage dans la mine, réalisée en métal de récupération (parfois prélevé sur le site) — une manette en boule de pétanque, une bille rétroéclairée —, et pensée pour circuler de l’atelier aux médiathèques ou aux écoles. Pendant les visites, il partage aussi son savoir-faire lors de démonstrations et d’initiations à la forge.